Quand faire appel au mécénat et au bénévolat de compétences ?
Savoir distinguer le bénévolat et le mécénat de compétences
Le Pro Bono désigne : « l’engagement volontaire de ses compétences professionnelles pour le bien public » (Pro Bono Lab) sous la forme de bénévolat et de mécénat de compétences Tout organisme ou œuvre d’intérêt général peut en bénéficier et les entreprises peuvent défiscaliser 60% du montant des salaires des personnes qui ont participé à des missions de mécénat de compétences (loi du 1er août 2003 dite Aillagon).
Le bénévolat de compétences est défini par Passerelles et Compétences comme : « une forme particulière de bénévolat qui repose sur le transfert de compétences professionnelles ou personnelles vers une structure associative par le biais de salariés bénévoles intervenant sur leur temps personnel ». Il s’agit d’une démarche individuelle du salarié, sans lien obligatoire avec son employeur. Il peut prendre plusieurs formes, tel le temps partagé solidaire ou le congé solidaire.
Le mécénat de compétences est la mise à disposition de salariés d’une entreprise sur leur temps de travail au profit d’un organisme bénéficiaire. Il prend la forme d’une prestation de service pour agir sur une tâche déterminée ou d’un prêt de main d’œuvre. Alors que le bénévolat de compétences se réalise sur le temps personnel, le mécénat de compétences s’exerce sur le temps de travail des salariés, rémunérés par l’entreprise. D’autres formes de mécénat existent également, tel que le mécénat en nature ou le mécénat financier.
Bien définir ses besoins pour tirer profit du bénévolat et du mécénat de compétences
Faire appel à du mécénat ou du bénévolat de compétences permet globalement aux entreprises de l’ESS de développer des partenariats avec des entreprises et des fondations.
Plus précisément, le Pro Bono est mobilisable tout au long de la vie d’une structure, de manière relativement flexible. Toutefois, définir une mission précise pour le bénévole ou le salarié (contenu de la mission, durée, format) est essentiel pour communiquer en amont et trouver la personne adéquate. L’entreprise de l’ESS devra également être en capacité d’encadrer le bénévole ou le salarié et de lui offrir un lieu d’accueil.
Parmi les besoins des entreprises de l’ESS, celles qui souhaitent augmenter leur visibilité, notamment localement, voire sensibiliser un large public à sa mission d’utilité sociale pourront recourir ponctuellement à du mécénat de compétences, sur une journée ou lors d’un événement par exemple.
Mécénat de compétences, levier au service des partenariats et du modèle socio-économique
Faire appel à du mécénat de compétences sur un temps long (plusieurs mois à plusieurs années) constitue un élément majeur de consolidation du modèle socio-économique. Des compétences spécifiques sont alors acquises ou renforcées par l’entreprise de l’ESS.
Trouver l’entreprise mécène, s’assurer que le salarié en mécénat corresponde aux besoins et à l’état d’esprit de l’organisation exige de dédier des ressources à la recherche du mécène adéquat. Une fois trouvé, le salarié en mécénat aura besoin d’outils de travail (tel un système d’information) et d’un suivi managérial de son activité, l’entreprise mettant à disposition un salarié étant en attente de réalisations de sa part.
Par ailleurs, communiquer est nécessaire, en amont afin de trouver un ou des donateurs puis pour valoriser le partenariat tissé autour du don. En ce sens, recourir à du mécénat de compétences sur du temps long s’adresse plutôt à des entreprises de l’ESS en phase de consolidation ou de changement d’échelle.
>> Pour en savoir plus sur les différents acteurs du mécénat, consultez la rubrique Mécénat et bénévolat de compétences, sur avise.org.
Article réalisé avec la contribution de ProBonoLab