Réseau des Ressourceries
Une charte environnementale test 2
Pour la responsable du réseau des recycleries-ressourceries, Sylvie Chapelet :
“Notre vocation est :
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d’organiser la collecte des encombrants sur un territoire, avant leur destruction dans les déchetteries, et pas seulement de débarrasser les particuliers de ce qui encombre leur grenier ;
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de valoriser et de recycler les objets qui peuvent encore servir à condition de les retaper, voire de les transformer ;
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de les revendre, donc de produire de la richesse (et des emplois) à partir de ces déchets ;
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de sensibiliser la population à la protection de l’environnement ;
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d’apporter une réponse globale aux difficultés que rencontrent les collectivités territoriales dans la gestion de ces déchets”.
Recyclage socialement responsable
Depuis 20 ans environ, quelques pionniers, dans le Nord de la France, disaient que laisser les déchetteries compacter les encombrants pour les détruire était un gaspillage et générait un coût inutile, puisque, au contraire, leur recyclage peut leur redonner une valeur sociale et marchande.
Un cabinet coopératif de consultants lillois, Extra-Muros, avait repéré le concept de ressourcerie au Québec, en Flandre, en Wallonie, et a déposé le concept à l’INPI à l’occasion de l’étude ayant conduit à la constitution du réseau de ressourceries (certaines se nomment aussi “recycleries”), dans le département du Nord, puis partout ailleurs en France. C’est maintenant le réseau qui gère lui-même l’appellation.
Des encombrants valorisés
Les ressourceries ou recycleries s’installent dans les déchetteries, récupèrent les encombrants, les réparent, les transforment, leur redonnent une valeur marchande. Certaines font même oeuvre de création à partir de ce qui redevient une matière première.
La ressourcerie de Roubaix, par exemple, a transformé en lampadaire des tambours de machines à laver le linge. Sur les 200 emplois créés, beaucoup le sont sur des contrats d’insertion, mais ce n’est pas la vocation principale du réseau. En revanche, celui-ci a commencé à travailler sur la professionnalisation de ce nouveau métier qu’il a créé : le “valoriste”. A terme, une formation spécifique devrait être mise en place.