Décryptage
Financement
Financer l'ESS : un paysage contrasté
Publié le 14 octobre 2019 - Mise à jour le 16 octobre 2019
En croissance depuis une quinzaine d’années, l’épargne solidaire ne s’est jamais aussi bien portée. Cependant, si les entreprises les plus solides réussissent à se financer sans difficulté, les jeunes pousses peinent encore à renforcer leurs fonds propres en phase d’amorçage, privant de financements des projets à fort potentiel.
Questions de statuts et de choix stratégique (voir l’interview de François Dechy, président de Baluchon), les importantes levées de fonds en capital sont assez rares en ESS. Celles de Phénix et Simplon font encore figure d’exceptions. Avec plusieurs dizaines de collaborateurs chacune, ces sociétés agréées ESUS qui se développent et s’implantent sur de nombreux territoires ont, en cumulé, levé presque 30 millions d'euros sur les marchés ces deux dernières années.
“Le contexte est porteur”, reconnaît Frédéric Tiberghien, président de Finansol, fédération de 90 associations et entreprises réunies pour la promotion de la finance solidaire. “Si l’on considère les 12,56 milliards d’euros d’encours et les 423 000 nouvelles souscriptions d’un placement solidaire fin 2018, l’épargne solidaire n’est plus une finance de niche ! affirme-t-il. Et avec une croissance de 15 à 20% par an sur les quinze dernières années, la collecte d’épargne solidaire est encore amenée à se renforcer”, poursuit-il.