Ikambere

Ikambere souhaite contribuer à l’équité en santé, une notion qui signifie que chaque personne dispose d'un accès égal aux possibilités de vivre en bonne santé, indépendamment de sa situation sociale, économique ou démographique. Afin de réaliser l’équité, il est essentiel d’agir sur les déterminants sociaux de la santé, comme le revenu, le logement ou l’insécurité alimentaire, et d’"aller-vers" les populations les plus éloignées du système de soins et de l’information.

En France, les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité des femmes, tuant 200 femmes par jour. Les plus touchées sont celles en précarité. Aussi, 54 % des femmes résidant en quartier prioritaire de la ville (QPV) sont en surpoids, contre 38 % des femmes hors QPV et 41 % des femmes résidant en QPV renoncent au moins à un soin pour raison financière.

C’est pourquoi Ikambere propose un accompagnement global aux femmes vivant en situation de précarité et avec une maladie chronique. En agissant sur les déterminants sociaux de santé, sa méthodologie favorise l’amélioration durable des conditions de vie, du bien-être et du pouvoir d’agir de ce public très vulnérable.

Médiation et accompagnement global vers l’autonomie

Les activités d’Ikambere se divisent en trois grandes modes d’action. Toutes les actions proposées par l’association sont délivrées gratuitement aux bénéficiaires.

• Accompagnement vers l’autonomie : chaque femme accompagnée bénéficie d’un suivi individuel (social, santé, insertion professionnelle), et peut participer aux activités collectives proposées selon un planning hebdomadaire fixe. La méthodologie se décline sur 4 axes principaux : le suivi social et réponses aux besoins urgents, la santé physique, la santé mentale et l’insertion sociale et professionnelle.
• « Aller-vers » et médiation en santé : médiation de proximité dans des hôpitaux auprès de patientes vivant avec le VIH (soutien individuel, groupes de paroles, ateliers informationnels), dépistages et actions de sensibilisation à la santé sexuelle et aux droits dans des foyers de migrants et dans l’espace public, ateliers mensuels dans des maisons de quartier sur des sujets liés à la prévention du diabète et de l’obésité.
• Formations et études : formations délivrées aux professionnels médico-sociaux sur l’ensemble du territoire français où Ikambere présente sa méthodologie et outille les professionnels dans la prise en charge des populations vulnérables.

Un projet à essaimer

Le changement d’échelle est une réponse aux besoins préoccupants sur le territoire français, qui présentent une opportunité pour Ikambere d’amplifier son impact : depuis le début du 21ᵉ siècle, la France voit une brusque hausse du diabète, de l’obésité et de l’hypertension artérielle.

Chez les femmes, les maladies cardiovasculaires représentent la première cause de mortalité. Pourtant, un repérage de situations à risque et une prise en charge adaptée pourraient éviter 8 morts sur 10. De plus, le nombre de personnes vivant en précarité en France a augmenté de 1,1 million entre 2004 et 2019, et les inégalités sociales de santé sont en hausse.

La stratégie de changement d’échelle d’Ikambere se focalise alors sur l’évolution de son projet expérimental « Igikali », dédié aux femmes précaires vivant avec un diabète, une obésité et/ou une hypertension artérielle.