Le Transfert de savoir-faire : l'expérience du PTCE CI&EL
Un dispositif de pair à pair à destination des PTCE
Intégré au bouquet de services PTCE, le TSF est un dispositif de professionnalisation de pair à pair permettant aux salariés de structures porteuses ou membres d’un PTCE de bénéficier d’un partage d’expérience et d’un transfert de compétences formalisé de la part d’un Compagnon PTCE. Lancé en février 2022, ce dispositif est mobilisable par l’ensemble des PTCE figurant sur la liste des lauréats de l’AMI PTCE émergents 2021 ou signataires de la charte actualisée des PTCE. Il peut être mobilisé afin de monter en compétences sur une ou plusieurs thématiques liées au développement d’un PTCE : animation, modèle économique, ingénierie, fonction R&D, lien aux collectivités, approche filière, etc.
>> Pour le mobiliser, se rapprocher de l’Avise en contactant Alice Deceuninck
Pourquoi avoir mobilisé un TSF ?
Jennifer Firmin-Brihier, chargée de mission pour le PTCE CI&EL : "En regardant les possibilités du bouquet de services à destination des PTCE émergents comme le nôtre, j’ai pris connaissance du dispositif TSF. Je ne travaillais pas du tout dans ce secteur dans mes expériences professionnelles précédentes, j’ai donc naturellement ressenti le besoin de consolider mes connaissances et développer mes compétences pour gérer au mieux ce PTCE. Mes besoins majeurs concernaient la question des modèles de gouvernance et des modèles socioéconomiques permettant de rendre l'activité du PTCE pérenne. C'est ainsi que j'ai identifié FE2I, un PTCE Compagnon inspirant qui dure depuis plusieurs années et travaille sur les mêmes thématiques que les nôtres (économie circulaire, inlusion dans l'emploi, etc.). Leur modèle ressemble entièrement à ce que l’on souhaitait mettre en place sur le territoire du Gâtinais Montargois. J'avais envie de comprendre son fonctionnement dans les détails, et d'identifier ce qui relevait des spécificités territoriales et ce qui pouvait être applicable sur notre territoire".
Paul Didier, coordinateur de projets pour Valo Lab, qui porte le PTCE FE2I : "Nous avions à coeur de transmettre notre savoir-faire et de garder une posture d'apprentissage en miroir. Le PDG de Valo Lab est un économiste qui a l'habitude de théoriser nos activités. La culture du groupe intègre une dimension recherche et l'intérêt de la transmission. Nous avons conscience des spécificités de notre modèle (notamment territoriales, puisque nous sommes implantés sur un territoire industriel) où la réalisation d'un bénéfice nous permet de le réinvestir dans nos actions d'utilité sociale et favoriser leur circularité. De plus, le territoire de Jennifer est plus rural que le nôtre, et cela nous a aussi beaucoup intéressé puisque notre activité se développe sur d’autres territoires hors de Florange. Les bonnes pratiques sont toujours bonnes à prendre".
Quelles ont été les problématiques travaillées ensemble ?
Paul Didier : "Nous avons commencé par une présentation complète de notre structure : son histoire, sa structuration, ses partenaires, etc. Après le déjeuner, Jennifer a pu rencontrer la cheffe de projet en écologie industrielle territoriale qui lui a présenté l'ensemble des projets ayant émergés sur la zone industrielle de Florange (conditions favorables à leur montage, financement, etc.). Le lendemain, le directeur général délégué à l'économie circulaire a effectué avec Jennifer les visites des exploitations de collective et de traitement des déchets. Un nouveau temps d'échange a été organisé pour pouvoir répondre à ses questions, en mettant un accent particuliert sur les plans d'inclusion. Le temps du déjeuner a été l'occasion de rencontrer toutes celles et ceux travaillant sur l'économie circulaire au sein de Valo Lab. Pour clotûrer, nous avions organisé un échange avec un responsable de l'éco-organisme Ecosystem, afin de détailler le fonctionnement de la filière D3E".
Jennifer Firmin-Brihier : "Ces échanges ont beaucoup résonné avec notre démarche. Nous portons également une démarche d'écologie industrielle territoriale avec les collectivités territoriales et les chambres consulaires. Notre territoire est plus sinistré, mais industriel aussi. Certains projets qui m'ont été présenté pourraient également être mis en place un jour si la volonté était exprimée sur le territoire. Ces visites et les échanges qui en ont découlé m'ont permis de requestionner notre modèle. Nous allons poursuivre sa coconstruction afin de l'harmoniser davantage. Beaucoup de questions techniques se posent, notamment autour de la coopération des entreprises du territoire pour collecter les gisements. Maintenant, je sais par quel bout prendre le problème et à qui m'adresser".
Quelle a été la plus-value de cette expérience ? Quels sont les grands enseignements que vous en tirez ?
Jennifer Firmin-Brihier : "J'ai particulièrement apprécié les visites d’exploitation qui m'ont permis de comprendre les tenants et les aboutissants des bonnes pratiques à adopter. Devenir ICPE, déclarer, être en contrat direct avec l’organisme écosystème et monter en compétences… Je n'ai plus qu'à enclencher la vitesse supérieure !".
Paul Didier : "Il s'agissait de notre première expérience de TSF en tant que PTCE Compagnon. L’expérience nous a bien plus. Nous accueillons bientôt une trentaine de jeunes PTCE lors d’une visite fertile les 29 et 30 novembre pour les PTCE émergents. Nous allons également réitérer un TSF, et peut-être même en Outre-mer ! Nous sommes également disposés à proposer à Jennifer un point d’étape selon ses besoins au fur et à mesure de la structuration du PTCE CI&EL".
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