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Interview
Ludovic Serin, de l’UNCPIE

Les associations d’environnement : augmenter le « pouvoir d’agir » sur le climat

Publié le 02 décembre 2015 - Mise à jour le 12 octobre 2020
A l’heure de la COP 21, Ludovic Serin, animateur du Centre de Ressource environnement du Dispositif local d’accompagnement (DLA) à l’Union nationale des Centres permanents d’initiatives pour l’environnement (CPIE), revient sur le rôle et l’engagement des associations d’environnement qui se mobilisent pour faire émerger des solutions aux changements climatiques.

Qu’appelle-t-on « associations d’environnement » ?

Le secteur de l’environnement est très diffus. Il y a des associations dont l’activité est l’environnement et il y a une multitude d’autres structures qui, par leur activité, ont un impact positif sur l’environnement et le revendiquent. On y retrouve aussi bien des AMAP qui- en faisant du lien sur les territoires entre agriculteurs et consommateurs- encouragent les achats plus locaux et la préservation des espaces agricoles, que des associations œuvrant dans le champ de l’éducation populaire ayant développé des activités d’animation nature ou de sensibilisation à l’environnement.

Quels sont les principaux enjeux pour ces associations ?

Ce secteur est jeune. La problématique de l’environnement a vraiment émergé dans les années 1970, il est donc peu structuré. Il est en perpétuelle évolution, on y trouve de nombreuses associations jeunes et dynamiques qui sont beaucoup dans l’innovation et l’expérimentation. Avant les actions étaient exclusivement à destination d’un public jeune. Aujourd’hui, cela concerne également les adultes et les professionnels.

Les emplois y évoluent énormément, être animateur nature aujourd’hui est différent d’il y a cinq ans. Il est nécessaire de mobiliser sur la question des ressources humaines car il y a un besoin de structuration de l’emploi beaucoup plus poussé.

L’autre grande problématique est celle du modèle économique. En effet, c’est un secteur qui a beaucoup de liens avec les collectivités territoriales. Le contexte a beaucoup évolué notamment à cause de la baisse des financements publics territoriaux, ce qui amène des questionnements.

Quelles actions pour accompagner ces structures ?

Depuis 2011, on a surtout fait des actions de mobilisation sur la question des Ressources humaines et de la Gestion previsionnelle des emplois et des compétences (GPEC), notamment avec un guide sur l'entretien annuel professionnel, un autre sur le recrutement, des fiches prospectives sur les métiers de l’environnement, des journées Richesses humaines associatives en décembre 2014,etc.

On anime également un site internet qui traite des questions d’emploi dans l’environnement : reseau-tee.net. Sur ce site, les candidats à l’emploi trouvent notamment des annonces des associations d’environnement employeuses.

Quels rôles ces associations jouent-elles à l’heure de la COP 21 ?

La COP21 est un moment important pour le rassemblement des pays autour de la question du climat. Mais l’émergence de solutions durables relève plutôt de la mobilisation des citoyens et de la société civile qui est en grande partie portée ou accompagnée par les associations. Le mouvement Alternatiba, par exemple, illustre bien ce que peut être une mobilisation des citoyens pour que des solutions émergent.

Sur les territoires beaucoup d’associations d’environnement font en sorte que leurs adhérents soient vraiment acteurs de solutions pour la préservation de l’environnement. C’est toute la question du « pouvoir d’agir », il faut que les gens s’emparent vraiment de la question et qu’ils apportent leurs solutions.


En savoir plus sur l’Union nationale des CPIE
L’Union nationale des CPIE regroupe des associations labellisées CPIE. Ce label reconnait deux métiers : la sensibilisation & l’éducation à l’environnement de tous les publics et l’accompagnement de projets de développement durable. Aujourd’hui le réseau compte 80 CPIE qui représentent 800 salariés et 11 000 adhérents.

Thématiques

Transition écologique

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