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Décryptage
Belgique

LiCalab, un "laboratoire vivant" en faveur du bien vieillir

Publié le 26 janvier 2015 - Mise à jour le 21 avril 2021
Le laboratoire LiCalab a été mis en place en Belgique pour tester des produits, services et concepts de soins en conditions réelles. Ce processus de cocréation permet de développer des innovations adaptées aux besoins du marché.

Tester des nouveaux produits, services et concepts de soin en conditions réelles. C'est l'objectif du LiCalab, mis en place en Flandres (Belgique). Ce "laboratoire vivant", organisé sous forme d'organisation à but non lucratif, a été initié en 2009 et est opérationnel depuis 2012. L'un de ses axes prioritaires concerne le vieillissement actif. Il dispose ainsi d'un panel d'utilisateurs, mais aussi de médecins et d'aidants, 1 000 personnes au total, qui peuvent expérimenter les produits et services de soins à petite échelle, avec un accompagnement scientifique. A travers ce processus, les utilisateurs sont amenés à cocréer les nouveaux produits ou services avec les entreprises.

"A l'heure actuelle, il y a un grand décalage, surtout dans le domaine de la santé, entre la recherche et l'innovation réalisées dans les laboratoires et la réussite du lancement de ces innovations, explique Kelly Verheyen, coordinatrice à LiCalab, la cocréation que nous proposons place les utilisateurs et les citoyens au cœur de l'innovation et permet de créer de nouveaux systèmes, services, produits, et modèles sociaux." Autre intérêt de la démarche : les utilisateurs étant partie prenante de l'expérimentation, l'adhésion aux produits et aux services développés est ensuite plus facile.

Tester des concepts pour amélioirer la qualité de vie des personnes âgées

Dans le domaine du vieillissement actif, le laboratoire permet de tester des concepts destinés à améliorer ou maintenir la qualité de vie des personnes âgées. Parmi les projets accompagnés : la livraison à domicile de produits alimentaires, matériel ou linge repassé, et le transport pour les personnes à mobilité réduite. Des chauffeurs bénévoles peuvent ainsi être contactés pour transporter les habitants de Turnhout qui ont des problèmes de mobilité. Les tests en conditions réelles ont notamment permis d'améliorer la réactivité du dispositif. Autres projets suivis par LiCalab : l'élaboration de repas adaptés aux personnes ayant des problèmes de déglutition, avec plusieurs saveurs testées, et la mise en place d'une méthodologie pour aider et soutenir les personnes accompagnant les seniors.

Un processus de co-création

Le laboratoire construit aussi un réseau d'acteurs issus du secteur des soins afin d'obtenir davantage de soutien pour les différents tests et de disposer de projets. "Une collaboration étroite entre le gouvernement, les partenaires scientifiques et industriels, les institutions de soins et les utilisateurs est cruciale pour ce processus de cocréation, détaille Kelly Verheyen, LiCalab s'appuie sur un large réseau de partenaires, issus de l'économie classique ou de l'ESS, qui disposent d'une expertise dans le domaine de la santé et du soin."

LiCalab est constitué d'une équipe de quatre personnes. Il reçoit des aides de la ville de Turnhout, qui couvre les frais de trois postes équivalent temps plein sur trois ans, mais aussi de l'Etat (près de 900 000 euros pour trois ans). Le laboratoire développe aussi des projets de coopération européenne pour la période 2015-2020. "Notre objectif est de devenir financièrement indépendant d'ici 2017," précise Kelly Verheyen.

Emilie Zapalski
 

Pour aller plus loin

LiCalab
Kelly Verheyen, coordinatrice
Tél. : 00 32 (0)498 06 30 85, courriel : kelly.verheyen@licalab.be
www.licalab.be


 

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