Un plan d'action pour l'économie sociale d’ici 2018?

Une mobilisation des acteurs

Plus de 130 représentants de l’économie sociale venus de toute l’UE étaient présents à cette journée. Leur message était clair : les décideurs politiques doivent intensifier leurs efforts pour permettre le développement de l'économie sociale.

Les décideurs institutionnels présents, comme Michael Smyth, vice-président du CESE ont réaffirmé le rôle essentiel des entreprises sociales pour l’avenir de l’Europe en termes d’intégration sociale ou de cohésion territoriale. Il a insisté sur l’importance de disposer d’une feuille de route à long terme pour l'économie sociale. Ce sujet majeur doit faire réellement partie du programme de travail de la Commission pour 2018.

Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l'Emploi et des Sociétés et Solidaires Économie, Luxembourg, quant à lui, a identifié les problèmes sociaux comme faisant partie des trois défis clés de l’Europe sur lesquels il fallait travailler à l’échelle de l’UE, en plus du climat et de la révolution numérique.

Les projets présentés

Quatre projets innovants ont été présentés :

• PermaFunghi (Bruxelles) est un projet urbain pour produire des champignons à partir de grains de café tout en créant des emplois durables pour les personnes peu qualifiées.
• Solidarity Salt (Grèce) vise à redonner confiance aux femmes réfugiées et à développer l'économie locale grâce à l’exploitation du sel marin extrait des salines grecques et emballé dans des sacs faits mains ;
• HopHopFood (Paris) vise à créer des zones de solidarité alimentaire pour les personnes en situation de vulnérabilité alimentaire (étudiants, réfugiés, etc.) tout en réduisant les déchets alimentaires des ménages, en utilisant une plate-forme numérique.
• 6zero1 (Luxembourg) est un incubateur d'entreprises de l'économie sociale soutenant les entrepreneurs par la formation, le financement et le conseil pour les aider à développer des activités économiquement viables.

Retour sur les 3 ateliers

• L'atelier sur les nouveaux modèles économiques a souligné la nécessité de protéger les entreprises sociales en créant des conditions de concurrence équitables et en mettant fin aux abus des entreprises traditionnelles.
• L'atelier sur l'intégration des migrants a souligné la nécessité de meilleures politiques migratoires de l'UE pour faciliter l'accès anticipé au marché du travail et impliquer les médias dans le partage d'histoires positives.
• L'atelier sur la cohésion territoriale a appelé à un projet au niveau européen et local pour diffuser les bonnes pratiques de projets d’innovation sociale en impliquant les entreprises.

A suivre...

Dans tous les ateliers, les participants ont souligné l’importance de la création d'un environnement favorable à l'épanouissement de l'économie sociale. Les décideurs politiques doivent donc instaurer un cadre juridique européen favorable notamment pour renforcer les partenariats publics-privés et permettre aux entreprises sociales d’accéder plus facilement aux financements disponibles. Ils ont également souligné le rôle positif des entreprises sociales dans la construction d'une société plus inclusive, favorisant l'innovation et l'autonomisation des citoyens.

Slawomir Tokarski, directeur de la DG GROW à la Commission européenne s’est engagé au nom de la Commission à poursuivre le travail de la Commission sur le sujet en 2018.