Alma
Quand Alma voit le jour, en 1979, « l’idée était de créer une passerelle entre la recherche et l’industrie », explique Sylvain Cathébras, responsable communication de la Scop. En effet, les fondateurs sont des chercheurs en mathématiques appliquées de l’université de Grenoble.
L’international pour rentabiliser l’activité
De fil en aiguille, les activités d’Alma se sont développées : logiciels CFAO (Conception et fabrication assistées par ordinateur) pour l’optimisation de découpe et la tôlerie, développement d’applications collaboratives sur mesure, ou encore intégration et édition de logiciels pour hôpitaux et pharmacies.
Des secteurs de niche qui, pour permettre la rentabilité, ont poussé la SCOP à s’internationaliser. Aujourd’hui, elle dispose de filiales de distribution de ses logiciels CFAO en Italie, en Allemagne, au Brésil, en Chine et aux Etats-Unis. « En raison du droit local, il ne s’agit pas de coopératives, mais les filiales restent dans la philosophie de la maison-mère, avec une redistribution des bénéfices et une participation des salariés » détaille Sylvain Cathébras.
La coopérative a également mis en place des partenariats avec des constructeurs de machines-outils ainsi qu’un réseau de revendeurs à l’international. Résultats : au sein de la structure grenobloise, l’internationalisation est importante. Des ingénieurs en charge du support, par exemple, peuvent être amenés à voyager ou travailler avec l’étranger.
Des salariés impliqués dans le développement
Certains ont même été moteurs de l’implantation d’Alma à l’étranger, à l’instar d’Arnaud, qui a proposé la création d’une antenne à Singapour, ou d’Emmanuel, qui a lancé Alma do Brasil, la filiale brésilienne, en 2009. Parti initialement pour réaliser une étude de marché en vue de l’implantation, il a finalement porté lui-même le projet.
Une démarche qui colle à la philosophie de la Scop. « Il n’y a pas tant d’opportunités de carrière en interne que cela. Donc, quand c’est possible, on essaie d’encourager les projets individuels. Cela participe à la volonté d’impliquer les personnes dans la structure, de les responsabiliser » souligne Sylvain Cathébras.
Et pour les salariés aussi, l’organisation est positive. « Beaucoup de jeunes ingénieurs expriment un fort intérêt à travailler à l’international. Ce sont des postes où ils sont très autonomes, ce qui représente une manière de grandir assez rapidement, avec une importante montée en compétences », continue Sylvain Cathébras.