Le Barathym
Emergence d'un café créateur de liens
Tout a débuté par un appel à projets de la ville de Grenoble, pour la gestion et l’animation d’un espace au sein d’un centre socio-culturel. Charlotte et Diana viennent alors de finir leurs études à l’Institut d’Administration des Entreprises (IAE) de Grenoble. Les deux jeunes femmes remportent le concours et se lancent dans Barathym, un café associatif.
L’idée est alors de créer un espace convivial et chaleureux pour les habitants de la Villeneuve, un quartier sensible, marqué par le repli et la méfiance. En trois ans, « la fréquentation est à la hausse », se félicite Charlotte Odier. Actuellement, cinq personnes travaillent dans la structure, grâce à des contrats aidés.
Au quotidien, le café propose des activités variées (ateliers bricolages, DIY, etc.) mais aussi de la restauration : le lien social reste au coeur du projet. Le Barathym a été conçu comme un café ouvert, où chacun peut venir avec ses idées et ses suggestions, pour prendre en main l'espace. Associations et habitants du quartier sont invités à s'engager dans la gestion et à devenir force de propositions.
Barathym fait partie des lauréats 2011 du prix Jeun'ESS.
Deux questions à Charlotte Odier, co-fondatrice du café Barathym
Quel est le modèle économique de votre café associatif ?
Nous avons un taux compris entre 30 et 50% d'autofinancement. Nous avons développé la restauration (au début, nous n'offrions que des sandwichs), ce qui nous a permis d'avoir une source supplémentaire de revenus. Le reste de nos ressources provient de subventions et de contrats aidés.
Quel avenir pour le Barathym ?
Diana et moi avons choisi de passer la main en juillet 2015, après quatre années passées sur le projet. C'était notre premier emploi, nous avons envie de voir autre chose désormais. Depuis le commencement du projet, nous avions la volonté qu'il s'inscrive de plus en plus dans le quartier. Au début, ce n'était pas facile de trouver des personnes impliquées dans le conseil d'administration. Il y a depuis une évolution positive que nous voulons encore développer, afin que les personnes s'impliquent dans la durée.
Notre volonté est donc de trouver quelqu'un d'autre, mais surtout de lier le projet à un groupe de personnes, pas uniquement deux porteurs de projets. Avec davantage de place donnée aux habitants, en leur expliquant en quoi ils peuvent se saisir du Barathym. Le recrutement en CDI d'un directeur est en cours.
Pour en savoir plus sur Barathym, découvrez l'article sur le média Say Yess, animé par l'Avise.