Relais Métisse
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Grâce au Relais Métisse, les jeans et les pantalons en coton hors d’usage ont trouvé une seconde vie, dans les murs et les plafonds de logements ou de bâtiments publics ! En effet, le Relais Métisse, établissement secondaire du Relais Pas-de-Calais, les transforment en isolant thermique et acoustique de qualité.
Un acteur historique de la collecte et de la valorisation du textile est ainsi devenu fabricant d’éco-matériaux en développant son activité de recyclage par l’innovation. Collectés par le Relais, filière de collecte de dons de vêtements et textiles, de tri et de recyclage, ces jeans et pantalons sont expédiés dans le nord de la France. Ces vêtements sont alors effilochés (coupés en petits bouts) et séparés de leurs éléments métalliques par un sous-traitant.
C’est ensuite la structure d’insertion du Relais Métisse qui prend les choses en main. Traitements fongicide et anti-feu sont appliqués, puis les fibres sont transformées en isolant biosourcé. Le Relais se positionne ainsi dans une économie circulaire et solidaire.
Une activité qui monte en puissance
En effet, la structure, conventionnée SIAE, accueille régulièrement des personnes en insertion. « Actuellement, nous n’avons pas de personnes en insertion sur le site du Relais Métisse, car par le passé, certains salariés sont restés et sont passés en CDI, suite à leur parcours « IAE ». C’est la spécificité du Relais. On crée des postes en insertion en développant notre activité, car ceux qui veulent rester le peuvent », explique Alexandre Obert, directeur des ventes.
Depuis trois ans, l’activité monte en puissance : architectes, maitres d’œuvres et collectivités locales utilisent la gamme de produits de l’entreprise d’insertion pour optimiser l’isolation thermique et acoustique de leurs bâtiments.
Deux questions à Alexandre Obert, Directeur des Ventes, Le Relais Métisse
Le Relais collecte des vêtements. Quel est le lien avec l’isolant Métisse ?Le Relais cherche depuis toujours à se diversifier pour proposer plus d’emplois à des personnes qui en sont éloignées. Traditionnellement, le textile collecté [90 000 tonnes valorisées en 2012, NDLR] part soit à l’export dans nos antennes africaines pour créer de l’activité économique, soit dans les boutiques Ding Fring en France pour les vêtements qui peuvent être remis en vente, soit est transformé en chiffons, notamment pour l’industrie automobile.
Comment êtes-vous passé du chiffon à l’isolant ?Il nous fallait imaginer un nouveau débouché pour apporter de la valeur ajoutée à notre activité de recyclage. On commence à avoir conscience que le déchet a une valeur, on sait moins que sa valorisation a un coût (gestion du ramassage, activité du tri qui se fait manuellement chez nous, logistique, etc.). Nos recherches en R&D dans le domaine de l’économie circulaire nous ont permis de révéler la qualité des fibres de coton en tant qu’isolant. Et de lancer une nouvelle activité avec des possibilités de développement nombreuses. Nous sommes au bâtiment ce que le commerce équitable est à la consommation : un acteur qui cherche à proposer des produits plus durables et plus solidaires.
Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Alexandre Obert sur Socialement Responsable.