Solidarité étudiante
Réseau de cafétérias, épiceries coopératives, colocations, mais aussi organisation d’événements, sensibilisation à l’économie sociale et solidaire (ESS)… la coopérative Solidarité étudiante (SE), qui propose un véritable lieu de vie sur les campus, apporte des réponses aux besoins des étudiants.
« Nous avons fait le choix d’une SCIC pour que les étudiants aient le contrôle de l’outil, et qu’il y ait une transmission des projets », explique Sébastien Chaillou, président de Solidarité étudiante. De 150 étudiants-sociétaires en 2012, la coopérative est désormais passée à 350 détenteurs de parts sociales.
« Impliquer les bénéficiaires »
Les activités de la coopérative se déploient désormais sur 11 établissements, situés à Lille, Aras, Villetaneuse, Marne-la-Vallée, Evry, Nanterre, Anthony, la Rochelle, Lyon et la Réunion. « Dans chaque établissement, il est possible de développer des projets, avec des budgets participatifs pour impliquer les bénéficiaires », précise Sébastien Chaillou.
Ce sont d’ailleurs eux qui proposent les projets et s’organisent pour améliorer leur quotidien. Car Solidarité étudiante entend bien donner aux étudiants la possibilité de décider de leurs actions et affirmer leur autonomie.
Un espace de co-working ESS pour les étudiants
Simultanément à cette démarche, SE développe un volet de sensibilisation à l’éducation populaire et à l’économie sociale et solidaire. Concrètement, cela se manifeste par l’organisation de la semaine étudiante de l’ESS, la création d’une plate-forme pour mutualiser des outils ou encore des expositions. « De manière générale, dans la société, la démocratie est sous-estimée. Les gens ont l’impression que le vote ne sert à rien. C’est encore plus vrai pour les élections étudiantes. Avec l’ESS, en se rattachant à des éléments concrets du quotidien, nous montrons que ça sert à quelque chose », explique Sébastien Chaillou.
Parmi les projets qui devraient voir le jour à court terme, Solidarité étudiante va ouvrir à Paris un espace de coworking dédié aux étudiants porteurs de projets dans le champ de l’ESS. « Cela permettra une sensibilisation par immersion », explique Sébastien Chaillou.
Autre enjeu pour la coopérative : le financement. Les levées de fonds du côté étudiants restent limitées, avec des parts sociales à 30 euros. Les financements des projets soutenus par Solidarité étudiante étaient jusqu’à présent recherchés au cas par cas. La structure a entamé un tour de table afin de lever des fonds pour pouvoir investir directement dans les projets.