L'évaluation d'impact participative en pratique : quelles mesures ?

La participation des parties prenantes est souvent mise en avant dans les démarches d’évaluation d’impact, en particulier dans les structures de l'ESS, où la gouvernance démocratique est un pilier central. Cependant, en pratique, cette participation reste limitée. Sur le terrain, elle se réduit fréquemment à l’implication des salariés et des bénéficiaires, essentiellement dans la phase de collecte de données. Ce décalage illustre la difficulté à traduire l’ambition démocratique en actions concrètes et inclusives dans les processus évaluatifs.

Pour dépasser ces limites, les auteurs proposent des pistes concrètes pour mettre en œuvre une véritable évaluation participative. Cela implique de répondre à des questions fondamentales (pourquoi, quoi, et comment évaluer) et de concevoir la méthode comme un enjeu à la fois politique et managérial. L’évaluation participative nécessite des compétences spécifiques, des moyens adaptés et une temporalité souvent en décalage avec les contraintes organisationnelles.

Pour les auteurs, plutôt que d’opposer cette approche à l’évaluation gestionnaire, il est pertinent de les envisager de manière complémentaire. Ce regard pluriel permet d’ajuster la démarche à la complexité des enjeux et d’apporter des réponses adaptées aux attentes des parties prenantes et de la société dans son ensemble. Enfin, l’article présente également des outils pratiques issus de l’expérience terrain, comme les récits de vie, le travail sur les représentations, les groupes d’évaluation participatifs, le World Café et le tableau de bord partagé.

Au sommaire 

1. Le contexte : la participation, un angle mort de la mesure d'impact social ? 
2. Une aspiration à la participation dans l'évaluation d'impact social 
3. Le regard d'un praticien engagé dans l'évaluation participative 
4. Quelques exemples d'outils et méthodes tirés de l'expérience