Quantifier et chiffrer économiquement les externalités de l’agriculture biologique ?
A travers ce rapport, le gouvernement souhaite rendre les bénéfices et bienfaits du bio plus visibles. Il s’appuie sur près de 280 études scientifiques et atteste que les impacts sont positifs sur trois aspects : environnement, santé humaine et performances sociales. Seuls les rendements font défauts, en effet, comparés à ceux de l’agriculture conventionnelle, ils sont globalement plus faibles.
Les auteurs ont quantifié tous les bienfais de ce type d’agriculture, qu’ils soient directs ou indirects, de la qualité des sols aux nombres d'emplois créés. Ils ont souhaité aussi estimer la valeur économique de ses acteurs et vecteurs comme par exemple la pollinisation des abeilles.
L’étude réalise un état des lieux des connaissances et des publications disponibles. Ensuite dans chaque catégorie (biodiversité ou qualité de l’air pour les externalités environnementales, les externalités concernant la santé humaine et les performances sociales hors santé), elle chiffre la valeur et les résultats si cela est possible. Les études sur lesquelles se base le rapport sont alarmistes quant à l'état de l'environnement et notamment celui de l’eau potable, quelles que soient les régions. Sur la santé, l’étude relève un nombre important d’intoxications dues aux pesticides chaque année. De même, les avancées des recherches ont établi un lien entre l’exposition aux pesticides et certaines pathologies graves.
L’étude explique enfin que, sur le plan social, les bénéficies de l'agriculture biologique ont aussi été chiffrés. Le volume de travail a augmenté dans la plupart des fermes qui se sont créées ces trois dernières années, au contraire de celles de l'agriculture industrielle. Le bénéfice en emploi est estimé entre 10 et 18€ par hectare de grande culture chaque année. À cela s'ajoute, un renforcement des liens sociaux, notamment grâce aux réseaux de distributions comme les Amaps, ou d'approvisionnement direct à la ferme.