La plateforme ESS 2024 ouvre les portes des Jeux Olympiques aux entreprises de l’ESS

Quel rôle jouent la plateforme ESS 2024 et l'association Les Canaux dans la valorisation des structures et entreprises de l'ESS ?

La candidature de Paris à l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 s’est appuyée sur l’engagement de Jeux solidaires et inclusifs. C'est pourquoi le Comité d’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 et la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) se sont associés aux Canaux une fois le projet de Paris 2024 sélectionné par le Comité international olympique (CIO) afin de permettre aux entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS), aux acteurs de l’économie circulaire et aux TPE et PME locales à impact de répondre aux nombreux marchés des Jeux, via notre plateforme d'intermédiation ESS 2024, créée à cette occasion.

Quels apprentissages tirez-vous de cette initiative ?

Ce qui a été déterminant dans le succès d’ESS 2024, c’est la concordance entre une volonté politique forte de faire des JO de Paris un événement solidaire et inclusif et un projet qui embarque et accompagne. L’idée, avec ESS 2024, c’est d’une part conseiller les acheteurs publics et les collectivités hôtes des Jeux et, d’autre part, d’accompagner et de former des centaines d’entreprises de l’économie solidaire, circulaire et locale à la réponse aux appels d’offres et à la veille de marché. C’est avec ces deux piliers que nous avons pu contribuer à faire des Jeux Olympiques de Paris 2024 un exemple en matière d’achats responsables, salué par l’OCDE et la Commission européenne.

Quelle place occupent aujourd'hui les structures et entreprises de l'ESS dans l'organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

Plus de 550 entreprises de l’ESS ont remporté des marchés via la plateforme ESS 2024, pour un total de plus de 1 000 prestations effectuées. Les initiatives sont très nombreuses, à l’image de l’entreprise d’insertion Halage, qui a été sélectionnée pour végétaliser des espaces olympiques. Citons aussi Le Pavé, une entreprise spécialisée dans le développement de matériaux durables pour le secteur du bâtiment et de l'ameublement, chargée de la fabrication de sièges en matériaux recyclés du centre aquatique olympique et de l'Adidas Arena, ou encore l’association Fil Rouge, qui confectionnera plus de 100 000 t-shirts portés par les volontaires durant les Jeux.

Quel sera, selon-vous, l'héritage des Jeux Olympiques de Paris 2024 pour le tissu des structures et entreprises de l'ESS dans les territoires ? 

L’un des héritages immatériels des Jeux Olympiques sera, je le pense, de démontrer le rôle crucial que peut jouer le tissu économique local pour la réussite d’un tel événement. Cela met aussi en lumière la nécessité pour tous les grands chantiers d’investissements publics de disposer d’une plateforme d’intermédiation locale, circulaire et solidaire. Ce sujet, nous allons continuer à le porter avec La Fabrique Économique et Solidaire, un programme que nous lançons en septembre et qui prolongera l'action de la Plateforme ESS 2024 pour connecter les entreprises solidaires et circulaires aux opportunités économiques générées dans les territoires.