Le financement du projet Soliguide par le FEDER Interreg
Présentation du projet financé par le FEDER Interreg
Du fait d’un besoin social exprimé lors de la rencontre d’associations locales à Barcelone, l’association Solinum a démarré le déploiement du Soliguide en Espagne, pour développer la mise à disposition numérique des aides et services les plus proches aux personnes en situation de précarité.
Pour ce faire, la coopération entre acteurs transfrontaliers est nécessaire en raison de la mobilité transfrontalière de la population bénéficiaire. Solinum présente le projet Solidigital, en consortium avec six autres partenaires transfrontaliers, situés en France, en Espagne et en Andorre. La proposition de numérisation collaborative du projet profitera aux services sociaux publics et privés et aux personnes en situation de pauvreté. Elle ambitionne aussi d’apporter une valeur ajoutée à 8000 professionnels du secteur social.
Les outils concernés sont, d'une part, Soliguide, une plateforme numérique française qui oriente depuis 2017 les personnes en situation de précarité sur les services disponibles sur un territoire, encore peu présente dans le sud de la France et inexistante en Espagne et en Andorre. Pour aller plus loin, les applications Nidus (Espagne) et Reconnect (France), qui facilitent l’insertion sociale, seront interconnectées avec Soliguide pour faciliter les processus d'inclusion et d'accès au marché du travail de la population en situation de précarité et pauvreté.
Courant sur une durée de trois ans, le projet se terminera fin 2026. Pour mener ce dernier à bien, Solinum a recruté une personne en interne, à 25% sur le suivi de ce fonds européen (et à 60% sur la gestion des fonds européens chez Solinum, POCTEFA et autres), qui concerne en grande partie la gestion administrative, le suivi des livrables et la coordination entre la coalition et Solinum.
Pourquoi choisir ce financement européen ?
Le financement FEDER Interreg présente plusieurs avantages : il dispose d’un pourcentage autorisé pour des déplacements de lignes budgétaires, selon les évolutions du budget au cours du projet. Le suivi administratif et financier est, lui aussi, plus flexible, notamment en ce qui concerne la justification des déplacements (transports, hôtels …).
Concernant le taux de cofinancement appliqué, pour cet appel à projets, 65% du montant total du projet est pris en charge par l'Interreg, avec une possibilité de cofinancement de 15% avec des fonds publics, le reste devant être privé. Dans le cas d’un projet de coopération Interreg, les fondations transfrontalières peuvent être mobilisée sur le cofinancement. De manière générale, le financement européen permet le développement d’expertise(s) et de méthodologie(s), par exemple sur les sujets de mise en concurrence, de gestion du temps, et de structuration. La rigueur attendue dans le suivi et le rendu du projet fait évoluer les pratiques en interne.
À propos du FEDER Interreg
Le programme Interreg est intégré au Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Il finance des projets de coopération entre les régions européennes et le développement de solutions communes.
La coopération territoriale européenne se décline en plusieurs volets :
- la coopération transfrontalière : les porteurs de projets sont issus de pays aux frontières communes, tant terrestres que maritimes (72 % de l’enveloppe totale) ;
- la coopération transnationale : les projets sont réalisés à l’échelle de grands espaces européens (18 % de l’enveloppe totale) ;
- la coopération interrégionale : les projets peuvent être réalisés par des porteurs de projet de tous les États membres, et vise à favoriser la mise en réseau, les échanges d’expériences et de bonnes pratiques entre différents pays européens (6 % de l’enveloppe totale) ;
- la coopération des régions ultrapériphériques : coopérations entre régions européennes situées en dehors du continent européen (3 % de l’enveloppe totale).
Conseils et bonnes pratiques de Solinum
- Il est important de définir les règles de gouvernance avant la mise en œuvre du projet.
- Les spécificités administratives et juridiques propres à chaque pays sont à anticiper au sein du consortium : création d’une nouvelle structure juridique, dépôt de marque à l’échelle européenne …
- La question de la gestion d’une trésorerie solide est indispensable. Toutes les banques ne suivent pas sur les financements européens, du fait de l’effet rétroactif du financement.
- La recherche de co-financements, s’il y a lieu, dans d’autres Etats membres est à anticiper : minimum d’années d’existence pour l’entité effectuant une demande, modalités de demande …
- Dans le cadre d’un appel à projets européen, mieux vaut rester généraliste sur les objectifs du projet (dans la limite des attentes de l’UE) et aller dans le détail, au sein des documents internes au consortium (charte, règlement…).
- S’il s’agit d’une première expérience en consortium pour la structure, il est préférable de privilégier un plus petit partenariat, de deux à trois organisations.
Le projet en quelques chiffres
- Durée : 3 ans
- Montant financé : 1 571 000€
- Taux de co-financement appliqué : 65%
- Portée géographique : Principauté d’Andorre, Barcelone, Gérone, Lérida (Espagne), Pyrénées Orientales, Ariège et Haute-Garonne (France)
- Nombre de partenaires : 7 partenaires directs associés au projet