Collectif Citoyenneté et Numérique

En France, neuf millions de personnes sont en situation d’illectronisme. Pour beaucoup de citoyens, surtout les plus précaires, le numérique n'apporte pas les bénéfices escomptés et devient même un facteur supplémentaire d'exclusion. Parmi les moins de 25 ans, 19 % sont éloignés du numérique, principalement parce qu'ils proviennent de familles modestes sans ordinateur à la maison (rapport ANCT 2022). De manière générale, un tiers des adultes a renoncé à effectuer une démarche administrative en ligne en 2021 (Insee). A l'ère du tout-numérique, l'accès égalitaire de chacun à l'exercice plein de sa citoyenneté est compromis.

La solution innovante proposée

Face à l'émergence d'une citoyenneté à deux vitesses, le collectif Citoyenneté et Numérique s’est créé en 2023.

Composé d’ATD Quart Monde, Emmaüs Connect, Emmaüs France, la Fédération des Acteurs de la Solidarité et le médialab de Sciences Po, il met à disposition des ressources partagées pour aider toutes les parties prenantes de la société à agir, en se concentrant notamment sur :

• l'accès aux droits, fragilisé par l'essor rapide du numérique ;
• la participation citoyenne et les relations avec les institutions ;
• la reconnaissance des individus dans l'espace public et médiatique.

Pour ce faire, le collectif Citoyenneté et numérique poursuit plusieurs missions :

• documenter les pratiques citoyennes des personnes en situation de précarité à l'ère du tout-numérique ;
• partager et diffuser des ressources utiles pour aider les acteurs de terrain à faciliter l'expression et la participation de toutes et tous à la vie locale et démocratique, grâce à la plateforme Citoyenneté et Numérique ; 
• défendre l'accès égalitaire à l'exercice de la citoyenneté.

Les principaux résultats attendus

Au travers de son projet de coopération, le collectif Citoyenneté et Numérique recherche plusieurs finalités :

• associer les personnes concernées aux actions, dans une démarche d'autonomisation et d'encapacitation : « faire avec », et non « à la place de » ;
• partir de l'expérience et des opinions des personnes ciblées par le collectif, en valorisant leurs usages et pratiques ;
• combiner plaidoyer et action, réflexions théoriques et expérimentations locales, pour progresser.

Structures sociales, associations locales, acteurs de la recherche et institutions sont invités à rejoindre la communauté pour promouvoir une citoyenneté véritablement inclusive.